Attention, les personnages et les situations de ce récit étant purement
fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou
ayant existé ne saurait être que fortuite.
Depuis que j’ai commencé à courir j’ai eu
l’occasion de discuter à plusieurs reprises avec des amis, des collègues, de la
famille, de ma pratique sportive.
Je ne suis pas du genre à faire du
prosélytisme, loin sans faut. J’ai attendu 30 ans pour me mettre au sport, ce
n’est certainement pas pour m’ériger en donneur de leçons.
Je ne cherche pas non plus spécialement à
étaler ma pratique sportive aux yeux de tous (dit-il alors qu’il vient
d’ouvrir un blog) mais parfois au détour d’une conversation anodine, il arrive
que le sujet soit évoqué.
J’ai été confronté à des réactions toutes
aussi surprenantes les unes que les autres :
L’ignorant, au sens noble du terme :
« Oui moi aussi je cours… j’ai fait un
marathon un peu à l’arrache l’année dernière avec des copains. J’ai souffert un
peu sur la fin, faut dire que 10 km ce n’est pas rien. »
L’enthousiaste limite admiratif, prêt à se
lever aux aurores juste pour t’encourager :
« C’est génial, moi j’en serai
incapable, j’ai beaucoup de respect pour les coureurs… »
Le sceptique donneur de leçons, une clope et un verre à la
main :
« C’est dangereux le marathon, il ne faut pas prendre ça à la légère. Je lisais justement un article l’autre jour sur la mort subite chez les coureurs… »
Le curieux, très sympathique mais qui devient
vite fatiguant :
« Tu t’entraines souvent ? Combien
de km par semaine? Et tu peux manger ce que tu veux ? Ca doit être
contraignant non ?... »
Le frimeur, limite odieux et imbu de lui
même :
« Moi je (tu remarqueras que toutes ses
phrases commencent par « moi je ») rentre des states, j’ai fait NYC
trois fois, j’adore cette ville, les states c’est vraiment autre chose. J’ai acheté
la dernière Garmin qui sortira que dans 6 mois en France…»
Le compétiteur :
« Tu vises quel objectif ? Tu vaux
combien au 10 ? Et sur semi ? »
Le nutritionniste extrémiste qui se prend en
plus pour ta mère :
« Tu ne devrais pas manger ça, c’est pas
bon pour toi, et puis tu devrais pas boire de bière non plus. Tu dois être
fatigué, tu devrais te coucher tôt. Le sommeil c’est primordial dans ta
préparation ».
L’indiffèrent, adepte de la devise de
Churchill :
« Ah oui ? Tu cours ? Moi le
sport, je trouve ça trop fatiguant ».
Le marathonien des bars un peu éméché:
« Tu sais, si je voulais je pourrais le
faire aussi courir 42 km mais j’ai pas le temps pour ces conneries, alors moi
j’préfère faire le barathon »
Comme tu peux l’imaginer cher lecteur, la liste
est longue, mais je vais m’arrêter là, de peur de te perdre en route.
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