dimanche 3 mars 2013

Mon semi marathon de Paris 2013 : Le compte-rendu !


Tout commence samedi après midi quand je me rends au parc floral du bois de Vincennes pour retirer mon dossard au stand Assu2000. Je croise Jean-Pierre, Giao et quelques autres bloggeurs. Avec mes références chronométriques, je ne peux pas prétendre au sas préférentiel, je m’élancerai donc avec les moins d’1h35, ça tombe bien, c’est exactement mon objectif (je vise 1h33).




Nous faisons le tour du salon, Jean-Pierre connaît tout le monde, il me présente avec plaisir, je fais notamment la connaissance d’un artiste marathonien très sympa Vincent Dogna.

J’aperçois Anne Valero qui à un autre niveau que le mien est également ambassadrice pour GoodPeopleRun. Je vais me présenter à elle et nous échangeons quelques mots.

Il est temps de rentrer se reposer. Enfin ça c’était sans compter sur la soirée d’anniversaire à laquelle je suis convié. Au programme : apéritif dinatoire à base de charcuterie, quelques verres de vin et un peu de Badoit. Couché à 1h du matin, une soirée idéale de veille de course. J’ai du mal à trouver le sommeil, mais je finis péniblement par m’endormir.

Le réveil sonne à 7 heures, que c’est difficile de se sortir du lit. J’avale un thé en vitesse, je me prépare en grignotant un peu avant de filer à Vincennes où j’ai rdv à 8h30 avec Greg Runner, Je cours ParisJahom et Jean-Pierre de la Runnosphère. Je croise aussi Marie de La fille aux baskets roses (encore une ambassadrice GoodPeopleRun) qui à fait le déplacement également. On peut dire que la blogosphère du running est bien représentée sur le stand Assu2000 ce matin.

Nous faisons quelques photos avec Christine Arron qui est marraine de l’événement et donnera le départ de la course. J’étais venu à Paris pour participer au moins une fois dans ma vie à un événement running de grand ampleur, on peut dire que je suis servi. Bon forcément, nous sommes un peu privilégiés car nous nous sommes au chaud à papoter pendant que plusieurs milliers de personnes attendent dans le froid que le départ soit donné. Le buffet est bien garni mais nous n’y toucherons pas, du moins pas avant la course …

9h20, il est temps de se diriger vers le point de rdv fixé par la Runnosphère. Là, nous retrouvons d’autres coureurs, je ne connais pas grand monde, je ne fais pas parti du microcosme du running parisien. Il est temps d’aller s’échauffer un peu, j’accompagne Salvio et Philippe pendant un petit ¼ d’heure. Après ça, nous nous séparons et je vais prendre place dans mon sas de départ. Il reste 20 minutes avant le départ. Je suis seul parmi la foule. Je me décide à tenter le coup des 1h30. Je sais que pour ça, je dois courir à une allure inferieure à 4min15 au kilomètre et tenir jusqu’au bout. Ca risque de ne pas être simple car il faut se souvenir que je rentre de blessure et que je n’ai suivi aucun plan d’entrainement depuis ma reprise il y a 3 semaines. Surfant sur mon bon résultat aux 10 km d’Orvault, je me prends à rêver.

C’est parti, le départ est donné. Je vais mettre moins de 20 secondes pour franchir la ligne. Grâce aux sas, nous sommes tout de suite dans l’allure. Je décide de me tester sur les premiers km autour de 4’15 pour voir les sensations.

Au deuxième kilomètre, je dois faire un arrêt technique, je crois que je me suis bien hydraté avant la course… Je perds une 15ène de secondes que je vais mettre 3 km à récupérer. Je préfère prendre mon temps que de me cramer dès le début en voulant rattraper le temps perdu.

Les kilomètres défilent, j’ai de bonnes sensations même si mon genou m’embête un peu en ce début de course (la douleur disparaîtra assez vite après). Le parcours est plutôt roulant sur cette première partie de course et les conditions sont vraiment idéales.

Le passage au 5ème kilomètre me permet toujours de rêver à un chrono autour de 1h30 (21'18").  Ayant un record en 1h41, ça me paraît vraiment prétentieux de pouvoir espérer ça mais bon, je me sens pousser des ailes ce matin.

J’avale un gel Energy booster Isostar et je profite du ravitaillement proposé pour le faire passer avec un peu d’eau. Je ne me pose pas trop de questions sur mon état physique. J’ai oublié ma ceinture cardio, surement un mal pour un bien car au moins je ne passe pas mon temps à contrôle ma fréquence cardiaque. Je cours aux sensations et pour le moment ça me réussi.

Une belle côte au 8ème kilomètre ne me fait même pas douter, je ralentis à peine. Les habitués de la route tirent un peu la langue. A ce moment, je suis bien content de faire du trail et de m’entrainer en côtes.

Je passe au 10ème kilomètre dans les temps de mon record sur la distance (42'20"). Le seul problème c’est que maintenant il faut encore courir 11 km.

Ici commence l’inconnu. Il y a du monde sur le bord de la route. Ils ne sont pas très démonstratifs mais leur présence suffit à me motiver d’avantage. Je crois que je prends ma première montée d’endorphines de la matinée. Un frisson me parcours le corps tout entier. A ce moment là, je suis en 3’50 au kilomètre, je temporise, à cette vitesse je sais que je ne vais pas tenir longtemps. Je me calme, je reprends mes esprits et je retrouve une allure plus raisonnable.

Au 15ème, je suis toujours dans les temps (1h03min30), les quadriceps commencent à se rappeler à mon bon souvenir. Le manque d’entrainement se fait sentir. Je n’y pense pas. J’essaye de me projeter des images positives. Je pense aux coureurs blessés qui n’ont pas la chance de pouvoir courir. Le soleil et le ciel bleu de Paris me font penser aux pistes de ski de fond du plateau de Beille. (Bon ok, je suis en plein délire mais ça marche). La douleur n’existe plus, une seule chose compte : franchir la ligne d’arrivée avec la satisfaction du devoir accompli.
La longue côte avant le 17ème kilomètre va vite me ramener à la réalité. Je lutte pour que l’allure ne chute pas. Que c’est difficile. Du premier au dernier, je crois que tous les coureurs souffrent sur ce passage. Je sers les dents, j’y suis presque, je ne peux pas lâcher maintenant. Je double quelques coureurs, j’encourage ceux qui croquent, je tape dans le dos d’un coureur terrassé par une crampe au mollet.

Ca sent bon, je suis à 3 petits kilomètres du bonheur. Je me dis que je vais m’offrir un sprint de 2 000 mètres. Finalement, il n’y a que dans ma tête que je vais sprinter mais l’accélération va me permettre de reprendre un bon paquet de coureurs.

Le panneau des 20 kms est en vu, je regarde mon chrono qui affiche 1h24min28. Je savoure, à moins d’une grosse défaillance, c’est gagné, je vais exploser mon record (1h41) et passer sous la barre des 1h30.

Je repense à ma blessure, aux semaines sans courir, je suis vraiment heureux de ce que je suis en train de réaliser.

Je franchis la ligne, le chrono officiel indique moins d’1h30, je serre le poing, j’ai réussi ! Plus tard, j’apprends que mon temps réel est de 1h29min21sec.

La performance, l’émotion et le plaisir sont au rendez-vous, que demander de plus ?

Pour ne pas attraper froid, je retourne en trottinant jusqu’à l’espace réservé aux invités des entreprises partenaires.  A mon arrivée, je me change et j’ai le droit à un bon massage qui il faut l’avouer va me faire le plus grand bien. Les amis de la Runnosphère arrivent aussi. Nous échangeons sur nos courses respectives. Greg explose son record de 5 minutes et claque un chrono d’1h23. Philippe le devance de quelques secondes. Salvio, encore grippé il y a peu et en préparation marathon s’offre un chrono d’1h26. Anne Valero après la reconnaissance de l’Eco trail samedi signe également un bon 1h26 sans trop s’employer avec des jambes qui ne demandaient qu’à accélérer le rythme.

Nous faisons quelques photos, un peu d’eau, une bière et quelques sandwichs pour refaire le plein d’énergie puis il est temps de nous séparer. Je dois reprendre mon train en milieu d’après-midi.

Cette journée de sport restera surement longtemps gravée dans ma mémoire. Au-delà du chrono, je retiens surtout l’état d’esprit, la volonté et l’envie de me battre.
Encore un beau dimanche partagé avec la joyeuse bande de runners bloggeurs !

21 commentaires :

  1. Félicitations pour ce semi bien géré et un beau record !
    Bonne récupération et bonne continuation.

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  2. Alala ce petit frisson, moi aussi je l'ai eu plusieurs fois durant le parcours.

    Bravo pour ton chrono. Les mecs de la Runnosphère sont vraiment des killers ! ;)

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    1. Les filles de la Runnosphère ne sont pas mal non plus ;-)

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  3. Bravo Sebastien, super chrono si on considere ton manque d'entrainement. A la prochaine.

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  4. bravo!!!
    tu postes plus vite que ton ombre!
    je viens juste de rentrer^^ moi aussi j'ai battu mon record, bon c'etait que mon deuxième c'est plus facile du coup!
    A bientot

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    1. Le TGV c'est pratique pour écrire (et pour rentrer vite à la maison). Encore félicitations pour ce nouveau RP.

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  5. Bravo!
    Tu as fait un beau chrono malgré ton manque d'entrainement lié a ta blessure.
    bonne récup.

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  6. Bravo pour ton mental de gagnant. Ça fait plaisir

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    1. Ca ouvre des possibilités encore inconnues ! Merci Fred.

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  7. Le sport réservé toujours des surprises, parfois mauvaises, parfois bonnes et la tu t'es offert un super semi malgré la prepa perturbée et une soirée aux antipodes de ce qu'il faut faire! Comme quoi, il faut savoir se laisser aller aussi.
    Bravo pour cette course mêlant plaisir et difficulté, félicitations pour ce très beau chrono!!!

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    1. Merci Séb, le sport c'est comme la vie, il faut savoir profiter des bons moments.

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  8. Encore félicitations pour ton chrono ! Je retiens aussi les beaux moments vécus avec la Runosphère :)

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    1. Tu as raison, sans ces belles rencontres, ce weekend n'aurait pas la même saveur.

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  9. bon maintenant il faut que tu arrêtes de dire que t'es pas entraîné, que t'es malade... ça devient insolent avec un tel chrono :)

    Bravo pour cette course bien géré où tu as l'air d'avoir pris du plaisir !
    Vivement la suite...

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    1. Tu as raison Julien, je vais arrêter ! A compter de cet instant je n'en parlerai plus ;-)
      La suite ... Moins de 40' au 10 km d'ici la fin mars (mais c'est un secret alors ne le dis pas trop fort)

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  10. C'était vraiment sympa de se voir et de se retrouver. L'émulation d'avant course nous a tous portés.
    Bon, j'ai hâte de voir le chrono que tu vas faire quand tu vas te préparer sérieusement pour cette distance...

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  11. Très bon chrono. C'est le temps de bien savourer ce moment.

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  12. "La performance, l’émotion et le plaisir sont au rendez-vous, que demander de plus ?" je crois que tu as tout dit.... ahhhh si, rencontrer des gens formidables qui partagent la même passion !

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