lundi 19 août 2013

38ème montée du Ménez Hom : Récit d'un retour


A l’occasion d’un court passage en Bretagne pendant le weekend, j’ai eu l’idée lumineuse de regarder si par hasard il n’y aurait pas une course dans le coin.

Bingo, la 38ème montée du Ménez-Hom a lieu demain matin. Il ne me faudra pas plus de 2 minutes pour me décider. Après quelques recherches sur le profil de la course, je m’inscris directement via internet.


Quel plaisir d’épingler à nouveau un dossard sur mon maillot. Ca faisait plusieurs mois maintenant que je n’avais pas ressenti ce petit moment d’excitation.

Dimanche matin, levé 7h, petit déjeuner d’avant course du côté de Crozon avant de prendre la direction d’Argol pour le départ de la course.

Retrait du dossard, échauffement, repérage des derniers hectomètres du parcours, le temps passe vite, il est déjà l’heure de se placer sur la ligne de départ.

9h30 : Le départ est donné, ça ne part pas trop vite car je me retrouve en tête. Bon, ça ne va pas durer, je le sais bien mais j’en profite quand même ! Ca revient derrière, je ne cherche pas à suivre, je continue sur le même rythme, je n’ai pas envie de me mettre dans le rouge. Ne sachant pas trop comment gérer ma course, je cours à la fréquence cardiaque en essayant de ne pas dépasser certaines limites. Le premier kilomètre est avalé en 3min50, ça va vite.

Les 6 premiers kilomètres sont vallonnés mais assez roulants. Après une succession de petites montées et descentes, les choses sérieuses commencent réellement. On quitte la route. Avec la pluie tombée dans la nuit, les chemins sont un peu gras et humides, pas génial sachant que je cours avec des Reebok One Guide.


4 kilomètres (environ 300D+) pour se rendre au sommet du Ménez-Hom, quoi qu’il arrive, je décide de courir tout du long. Certaines parties sont vraiment roulantes, la pente n’excédant pas 10%. J’arrive sur une portion un peu plus raide, voir beaucoup plus raide, je dois ralentir fortement pour ne pas exploser le cardio. La vue sur la presqu’ile de Crozon est magnifique, dommage que je ne puisse pas en profiter plus longtemps.

Passage au sommet ou quelques supporters nous attendent. J’avale un gel rapidement histoire de ne pas risquer la panne d’essence. Je suis dans un petit groupe, je vais rapidement prendre le large dans la descente sans pour autant pouvoir recoller aux coureurs de devant. Bref, je suis tout seul.

Ayant étudié le profil de la course avant le départ, je sais qu’à ce moment là, il me reste 4 kilomètres de descente, puis 8 autres bien vallonnés. En Bretagne, ce n’est jamais plat.
La descente n’est pas très technique et vraiment roulante, j’arrive en bas assez rapidement.

Pour moi, c’est finalement ici que commence la course. Il reste 8,5 kilomètres avant la ligne d’arrivée. Je maintiens l’allure tant bien que mal, les ichios et les quadriceps commencent à devenir douloureux. C’est de plus en plus difficile de relancer.
Je me fais violence, depuis le temps que je ne me suis pas aligné sur une course, ce n’est pas le moment de baisser les bras. Pour passer le temps, je fais quelques calculs, des moyennes, je pronostique mon temps final, et après je vérifie sur mon Ambit 2S.

Ca remonte encore, un joli passage en sous-bois qui aide à garder le moral. Retour sur la route, un bénévole annonce une dernière difficulté puis la descente finale vers l’arrivée.
J’entends que ça revient derrière, ça serait dommage de se faire passer maintenant alors que je cours seul depuis maintenant un bon moment. J’accélère un peu le rythme, je sais qu’il me reste moins d’un kilomètre car je suis venu reconnaître la fin de course à l’échauffement.

Je passe la ligne en 1h42. Je suis content d’avoir tenu une moyenne au dessus de 13 km/h sur 22.5 km et pas loin de 500D+. Pour l’anecdote, je finis à la 37ème place au général.

A un peu plus de 2 mois de l’Endurance Trail, j’ai encore du travail à accomplir, mais cette course m’aura permis de faire le point sur mon état de forme du moment.
Avec un dossard à 6 euros,  on est loin du 1euro/1km et c’est une bonne chose. Comme quoi, on peut encore faire des courses populaires et accessibles. Merci aux organisateurs pour l’accueil sympathique.

Si vous passez par là l’année prochaine, n’hésitez pas, pour le parcours, pour la vue, pour l’ambiance et l’état d’esprit, vous ne regretterez pas le voyage. 

Les données GPS de la Suunto Ambit 2S ici 

9 commentaires :

  1. "Certaines parties sont vraiment roulantes, la pente n’excédant pas 10%" ... Ohohoh, question de point de vue ! Bravo en tout cas, très belle course (et place) !

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    1. Merci, on dit qu'on peut courir jusqu'à 15% voir plus pour les E.T ...

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  2. "En Bretagne, ce n’est jamais plat." : haha, tout à fait juste !
    J'avais repéré cette course, elle gagne a être connue, peut être l'année prochaine, je suis d'accord avec RS: çà devait piquer le cuisseau quand même dans certaines portions...
    sinon, 13 km/h sur 22,5 km : çà envoie, belle perf !
    Eve

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    1. Sans hésitation l'année prochaine ! Tu vas te régaler.

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  3. Bravo d'avoir su dompter la "montagne bretonne". D'habitude, on croise plus de parapentes que de runners sur les pentes du Menez Hom mais les deux sont les bienvenus.

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    1. Pas de parapentes ce dimanche matin, je crois que les conditions étaient plus propices à la course ;-)

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  4. bravo pour cette course bien gérée ! et merci pour ce compte rendu ... on s'y croirai !

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    1. Merci à toi, heureux que ça te plaise. A bientôt !

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  5. Bravo pour ta perf 4'35/km sur 22 bornes et 500m de D+, c'est du lourd.

    C'est vrai qu'il y a des superbes courses en bretagne ! Ce we j'ai fait la montée du phare d'Eckmuhl ( http://www.youtube.com/watch?v=f0g1jH4g7R8 )...si tu es dans le coin l'année prochaine, il faut que tu le montes !

    et dans 12 jours, je fais la Auray-Vannes pour finir mon mois breton :)

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