A
l’occasion d’un court passage en Bretagne pendant le weekend, j’ai eu l’idée
lumineuse de regarder si par hasard il n’y aurait pas une course dans le coin.
Bingo,
la 38ème montée du Ménez-Hom a lieu demain matin. Il ne me faudra
pas plus de 2 minutes pour me décider. Après quelques recherches sur le profil
de la course, je m’inscris directement via internet.
Quel
plaisir d’épingler à nouveau un dossard sur mon maillot. Ca faisait plusieurs
mois maintenant que je n’avais pas ressenti ce petit moment d’excitation.
Dimanche
matin, levé 7h, petit déjeuner d’avant course du côté de Crozon avant de
prendre la direction d’Argol pour le départ de la course.
Retrait
du dossard, échauffement, repérage des derniers hectomètres du parcours, le
temps passe vite, il est déjà l’heure de se placer sur la ligne de départ.
9h30 :
Le départ est donné, ça ne part pas trop vite car je me retrouve en tête. Bon,
ça ne va pas durer, je le sais bien mais j’en profite quand même ! Ca
revient derrière, je ne cherche pas à suivre, je continue sur le même rythme,
je n’ai pas envie de me mettre dans le rouge. Ne sachant pas trop comment gérer
ma course, je cours à la fréquence cardiaque en essayant de ne pas dépasser
certaines limites. Le premier kilomètre est avalé en 3min50, ça va vite.
Les
6 premiers kilomètres sont vallonnés mais assez roulants. Après une succession
de petites montées et descentes, les choses sérieuses commencent réellement. On
quitte la route. Avec la pluie tombée dans la nuit, les chemins sont un peu gras
et humides, pas génial sachant que je cours avec des Reebok One Guide.
4
kilomètres (environ 300D+) pour se rendre au sommet du Ménez-Hom, quoi qu’il
arrive, je décide de courir tout du long. Certaines parties sont vraiment
roulantes, la pente n’excédant pas 10%. J’arrive sur une portion un peu plus
raide, voir beaucoup plus raide, je dois ralentir fortement pour ne pas
exploser le cardio. La vue sur la presqu’ile de Crozon est magnifique, dommage
que je ne puisse pas en profiter plus longtemps.
Passage
au sommet ou quelques supporters nous attendent. J’avale un gel rapidement
histoire de ne pas risquer la panne d’essence. Je suis dans un petit groupe, je
vais rapidement prendre le large dans la descente sans pour autant pouvoir
recoller aux coureurs de devant. Bref, je suis tout seul.
Ayant
étudié le profil de la course avant le départ, je sais qu’à ce moment là, il me
reste 4 kilomètres de descente, puis 8 autres bien vallonnés. En Bretagne, ce
n’est jamais plat.
La
descente n’est pas très technique et vraiment roulante, j’arrive en bas assez
rapidement.
Pour
moi, c’est finalement ici que commence la course. Il reste 8,5 kilomètres avant
la ligne d’arrivée. Je maintiens l’allure tant bien que mal, les ichios et les
quadriceps commencent à devenir douloureux. C’est de plus en plus difficile de
relancer.
Je
me fais violence, depuis le temps que je ne me suis pas aligné sur une course,
ce n’est pas le moment de baisser les bras. Pour passer le temps, je fais
quelques calculs, des moyennes, je pronostique mon temps final, et après je
vérifie sur mon Ambit 2S.
Ca
remonte encore, un joli passage en sous-bois qui aide à garder le moral. Retour
sur la route, un bénévole annonce une dernière difficulté puis la descente
finale vers l’arrivée.
J’entends
que ça revient derrière, ça serait dommage de se faire passer maintenant alors
que je cours seul depuis maintenant un bon moment. J’accélère un peu le rythme,
je sais qu’il me reste moins d’un kilomètre car je suis venu reconnaître la fin
de course à l’échauffement.
Je
passe la ligne en 1h42. Je suis content d’avoir tenu une moyenne au dessus de
13 km/h sur 22.5 km et pas loin de 500D+. Pour l’anecdote, je finis à la 37ème
place au général.
A un
peu plus de 2 mois de l’Endurance Trail, j’ai encore du travail à accomplir,
mais cette course m’aura permis de faire le point sur mon état de forme du
moment.
Avec
un dossard à 6 euros, on est loin du
1euro/1km et c’est une bonne chose. Comme quoi, on peut encore faire des
courses populaires et accessibles. Merci aux organisateurs pour l’accueil
sympathique.
Si
vous passez par là l’année prochaine, n’hésitez pas, pour le parcours, pour la
vue, pour l’ambiance et l’état d’esprit, vous ne regretterez pas le voyage.
Les données GPS de la Suunto Ambit 2S ici
"Certaines parties sont vraiment roulantes, la pente n’excédant pas 10%" ... Ohohoh, question de point de vue ! Bravo en tout cas, très belle course (et place) !
RépondreSupprimerMerci, on dit qu'on peut courir jusqu'à 15% voir plus pour les E.T ...
Supprimer"En Bretagne, ce n’est jamais plat." : haha, tout à fait juste !
RépondreSupprimerJ'avais repéré cette course, elle gagne a être connue, peut être l'année prochaine, je suis d'accord avec RS: çà devait piquer le cuisseau quand même dans certaines portions...
sinon, 13 km/h sur 22,5 km : çà envoie, belle perf !
Eve
Sans hésitation l'année prochaine ! Tu vas te régaler.
SupprimerBravo d'avoir su dompter la "montagne bretonne". D'habitude, on croise plus de parapentes que de runners sur les pentes du Menez Hom mais les deux sont les bienvenus.
RépondreSupprimerPas de parapentes ce dimanche matin, je crois que les conditions étaient plus propices à la course ;-)
Supprimerbravo pour cette course bien gérée ! et merci pour ce compte rendu ... on s'y croirai !
RépondreSupprimerMerci à toi, heureux que ça te plaise. A bientôt !
SupprimerBravo pour ta perf 4'35/km sur 22 bornes et 500m de D+, c'est du lourd.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il y a des superbes courses en bretagne ! Ce we j'ai fait la montée du phare d'Eckmuhl ( http://www.youtube.com/watch?v=f0g1jH4g7R8 )...si tu es dans le coin l'année prochaine, il faut que tu le montes !
et dans 12 jours, je fais la Auray-Vannes pour finir mon mois breton :)