dimanche 30 septembre 2012

Course nature de la vallée du Cens : Compte rendu

Samedi 29 septembre 2012

12h00 : Je finis mon assiette de pâtes, mon sac est prêt, je vérifie que je n'ai rien oublié. Je jette un dernier coup d'oeil au profil de la course. Après une micro sieste, c'est le départ.  

13h30 : Arrivé sur place, je vais retirer mon dossard : 6 euros l'inscription dont 1 euro reversé à l'association les blouses roses qui a pour mission de distraire les malades de tout âge, du bébé à la personne âgée, par des activités ludiques, créatives ou artistiques.  L'association par le biais de ses bénévoles intervient principalement dans les hôpitaux et maisons de retraite. 

Mon dossard en poche, il est temps d'échauffer un peu la machine. La mise en route est difficile. Mes tibias sont douloureux (périostite, le retour ? ), mais ça semble s'estomper après un moment. Quelques étirements puis il faut prendre place derrière la ligne. 

15h00 : Le départ est donné. Je suis mal placé plutôt en fin de peloton avec d'autres coureurs du club. J'aurai du faire plus attention à ma position, ça m'aurait évité de fournir un gros effort pour me dégager de là et trouver ma place. Après quelques centaines de mètres, je  peux enfin prendre mon rythme. Je mets un peu le frein à main, je sais que le parcours s'annonce casse pattes et je n'ai pas envie de me griller dès le départ. Après 2 km, les choses sérieuses commencent. Après un virage à droite, on quitte "la vallée" (on est pas à Chamonix non plus) pour une première "ascension". Rien de bien méchant mais ça ne fait que commencer. Le chemin se ressert, rendant les dépassements périlleux (d'où l'importance du placement au départ). Le parcours est vraiment agréable, à 5 minutes de Nantes, j'ai l'impression d'être en pleine forêt dans un coin perdu. Les kilomètres passent, tout va bien, je jette régulièrement un oeil sur le cardio. Je temporise afin de ne pas monter trop haut en fréquence cardiaque. Je commence à me connaitre et je sais qu'un départ trop rapide se paie toujours sur la fin. 
Depuis le départ, je suis accompagné d'un coéquipier du club, on discute un peu, c'est la première fois qu'il court en pleine nature. Il semble aussi ravi que moi. Nous continuons ensemble un moment avant qu'il ne finisse par me décrocher après le 10 ème km. En essayant de le suivre, j'ai un début de pointe de côté qui survient et qui ne me quittera plus jusqu'à l'arrivée. 
En passant au ravitaillement du 12ème, j'entends un bénévole qui annonce à la femme qui court derrière  moi qu'elle est 2ème féminine. A ce moment, je me retourne et je l'encourage à accélérer afin d'aller chercher la première. Je me décide à la suivre et à l'accompagner jusqu'au bout. Je prendrai quelques relais mais je serai le plus souvent derrière à m'accrocher pour ne pas lâcher. 
Le parcours est toujours aussi magnifique même si les jambes sont de plus en plus lourdes. Un beau "mur" se présente devant nous. Pour te dire, les bénévoles ont même installé des cordes pour faciliter l'ascension de cette grosse bosse. De plus en plus difficile de relancer, les quadriceps souffrent dans les descentes. Nous passons à proximité de l'arrivée, je regarde ma montre, il reste encore 1,5 km. Une dernière difficulté puis il est temps de redescendre pour franchir la ligne. Je lâche tout dans la descente, j'avale le dernier km à bonne allure. Finalement, je devais en avoir encore un peu sous le pied. Pas facile de gérer son effort sur un parcours inconnu et vallonné comme celui-ci. Je m'offre même le luxe d'un "sprint" sur les 150 derniers mètres. 

16H37 : Résultat, 1h37 pour parcourir les 18 km, je finis 99ème sur 326 à l'arrivée. Je suis vraiment satisfait car ça faisait un moment que je n'avais pas couru une course sur un rythme aussi soutenu en tenant compte du dénivelé positif de 300 mètres. J'ai trouvé mon allure et je l'ai maintenue tout du long, ravi de ne pas exploser en vol.

Je récupère une bouteille d'un litre de jus de pomme en récompense. Au moins, elle ne finira pas dans le fond d'un tiroir à prendre la poussière ou sur la pile des t-shirts pour bricoler. 
Après quelques minutes, je croise celle avec qui j'ai partagé les 8 derniers kilomètres. Finalement, elle finit première, il semble que celle qui était en tête ait fait une erreur de parcours. Je suis ravi pour elle. Je la remercie car j'étais vraiment en train de lâcher prise avant que je ne m'accroche à son wagon. Mon compagnon de club des premiers kilomètres finit 20 secondes devant moi. 

J'ai vraiment passé une belle journée, je recommande cette course les yeux fermés !
Rendez-vous est pris pour l'année prochaine si ça m'est possible.

Mon seul regret : que certains coureurs ne respectent pas le cadre dans lequel ils évoluent. Les gobelets en plastique ça va dans la poubelle, pas sur les chemins. Ce n'est ni respectueux de la nature ni des bénévoles qui vont devoir passer derrière vous. Et tout ça pour gagner 5 secondes, c'est vraiment ridicule.

Merci aux organisateurs et aux bénévoles pour ce bon moment passé en pleine nature aux portes de Nantes.

Les photos sont à voir ici 

2 commentaires :